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Notre société occidentale basée sur le rationnel et le progrès, tente d’évincer toute référence à la mort. Dans ce mutisme ambiant face à elle nous sommes comme désemparés. Le deuil aujourd’hui s’intériorise et sans rites ni rituels nous ne savons comment répondre à la souffrance liée à la perte. Pourtant «loin de s’opposer les interactions entre le merveilleux et le réel s’enchevêtrent et se nourrissent avec une intense vitalité»*. Les rites et rituels encadrant le travail de deuil permettent à l’endeuillé de reconnaitre sa souffrance de l’extérioriser et enfin de vivre sa perte. De cette mort mal encadrée laisse s’échapper un peuple errants resurgissants de leurs tombes pour venir hanter les survivants. Faute à des rituels mal accomplis ou qui n’ont tout simplement pas eu lieu, ils sont mal morts.
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* Yves le Fur,
Le merveilleux à l’endroit du réel,
École supérieure des arts décoratifs
de Strasbourg (2004)
Autant dire que l’apparition merveilleuse du fantôme dans notre quotidien trouble l’ensemble de nos codes structurants. lorsqu’il nous apparait le fantôme nous fauche dans notre réalité, et c’est quelque peu affaibli que nous nous laissons subjuguer par son image. Si nous admettons de croire en ce précieux acharisme c’est certainement qu’en lui nous espérons trouver réponse à des questions pour lesquelles notre modernité est restée muette. Le fantôme nous offre la liberté de rêver, de divaguer, et c’est désinhibé de toute réalité, qu’en lui nous osons révéler les tourments de notre temps. Il nous ouvre les portes d’autres contrées, celle de morts et des revenant et illustre nos désirs sous-jacent de l’immortalité.
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Our occidental society, based on rationality and progress, intends to get rid of any reference to death. Facing that ambient muteness about death, we are in a certain way distraught. Actually, the mourning is getting more internalized. Unless any rites or rituals, we do not know how to react to the sufferance caused by the loss.
One might as well say that the marvellous apparition of the ghost in our daily life troubles the set of our framing datas. When he appears, the ghost breaks us down in our reality and so, partially weakened, we let ourselves getting overwhelmed by his image. If we admit to believe in this precious authority, it is certainly because we hope it gives us answers to some questions on which modernity kept silence. The ghost offers us free dreaming and ramble. So disinhibited from reality, we dare showing the pangs of our times by him. He opens the doors of other countries, the ones of the departed and reverting men, and then illustrates our underlying desires of immortality.
Partie analyse / écrits :
Partie iconographie / textes :
